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Comme les vagues et le vent effacent les mots gravés dans le sable, les émotions qui ont pu paraître d’une violence inouïe disparaitront sous l’écorce de l’oubli. Le corps, le cœur, l’âme exultant de passion ou à vif de douleurs s’apaiseront sous la ténacité du temps qui passe. La clepsydre, implacable, compte les jours qui restent avec la régularité d’un métronome et rappelle avec cynisme et cruauté que tout est éphémère, même l’Homme, cancrelat à l’échelle de l’univers. Cet homme devrait alors ne pas s’économiser, respirer, écouter, partager sans compter. Aimer et vibrer, essayer d’effleurer la quintessence de la vie, toutes ces choses qui finalement se donnent sans jamais s’épuiser. À l’heure où la tendance est au repli sur soi et plane la menace de l’érosion dans la mémoire collective des événements qui ont marqué notre humanité, j’exprime aussi mon espoir que subsistent quelques traces presque immatérielles d’erreurs à ne pas répéter.

Cette série est donc à lire autant qu’à voir et évoque la réminiscence de l’être. Comment retenir ce qui échappe ? Peut-on se résigner à l’oubli - l’oubli même de femmes pourtant célèbres qui, par leur engagement, souvent leur résistance, ont marqué notre histoire ? Le titre de la série contient certainement une partie de la réponse. C’est donc bien au-delà de la représentation mimétique des portraits et des corps que je questionne la mémoire. Ma gestuelle, le choix de peindre à l’huile en niveaux de gris plutôt que céder à la distraction de la couleur, intègrent en profondeur mon discours. Ma peinture est posée, en mouvement, étirée, délavée, faisant apparaître ou disparaître toute représentation. Tout cela donne une dimension expressive aux œuvres entretenant une relation à peine dévoilée avec la littérature, la photographie et la philosophie…

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©Sophie Pirot

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